Dans quel "état" sont nos poissons consommés en France ?

11/02/2013 16:04

Sur le podium : le saumon, qui n'est plus un produit de luxe et le cabillaud, qui se porte mal dans plusieurs zones de pêche.

Bar (loup) : 4 515 tonnes. -

Ce poisson, l’un des préférés des Français, peut être issu de l’élevage ou de la pêche. Celui pêché au chalut est moins cher que celui pêché à la ligne, mets de gourmet ayant un impact bien moins important sur la ressource. Quant au bar d’élevage, il lui faut quelque 4 kg de poisson pour faire un kilo de sa propre chair. 

Cabillaud : 17 226 tonnes. -

La majorité du cabillaud consommé en Europe provient des différents stocks de l’Atlantique Nord-Est. Tout se complique lorsqu’on rentre dans le détail. Ce poisson a été beaucoup pêché au début des années 2000 et se porte mal dans plusieurs zones. D’autres zones de pêche ont réussi à remonter la pente et ont pu être labélisées.

Lieu noir : 7 051 tonnes. -

On l’adore, puis il passe de mode. Depuis plusieurs décennies, la pêche au lieu noir est soumise à de grandes fluctuations. C’est pourtant l’un des poissons les moins chers du rayon frais ! Vendu généralement en filets, on peut aujourd’hui être quasi certain qu’il vient d’un stock qui se porte bien.

Merlan : 5 365 tonnes. -

La France fait partie des gros pêcheurs de ce poisson puisqu’elle bénéficiait d’un tiers du quota européen en 2011. Mais les stocks de merlan sont fragiles. On estime, de plus, que les rejets, c’est-à-dire la remise à l’eau de poissons non commercialisables ou déjà morts, sont équivalents aux volumes rapportés à terre. Parfois, ils atteignent même 80 % !

 

Merlu (colin) : 5 756 tonnes. -

La femelle merlu n’atteint sa maturité sexuelle qu’à 60 cm. Or, la taille de commercialisation oscille, elle, autour de 30 ! Dans le golfe de Gascogne, en Atlantique-Nord, les pêcheurs de langoustines prenaient des merlus de toutes tailles dans leurs chaluts. Ils ont dû réviser leurs mailles.Saumon : 25 419 tonnes. -

C’était un produit de luxe. Il est devenu l’espèce la plus consommée en France. En filets, en pavés ou en tranches, notre saumon provient à plus de 90 % d’une aquaculture à fort impact environnemental. A l’état sauvage, il a disparu de 15 % des rivières et fleuves d’Europe et d’Amérique du Nord.

ARTICLE tiré DU SITE TERRAECO : https://www.terraeco.net/Le-top-6-des-especes-achetees-en,48046.html