Nos modes de consommation sont incompatibles avec la santé de la planète (Ban Kimoon, secrétaire Générale de l'ONU)

07/04/2013 19:32

 

"Nos modes de consommation sont incompatibles avec la santé de la planète", affirme Ban Ki-moon

 
Ban Ki-moon estime qu'il sera bientôt trop tard si on ne réagit pas rapidement
 

Au cours d’une visite à Monaco, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a déclaré qu'il serait "bientôt trop tard" pour sauver l'environnement de la planète si aucun "instrument contraignant" n’était instauré d'ici à 2015.

Alors que les études révélant les effets du réchauffement climatique se multiplient de plus en plus, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a fait part de son inquiétude mercredi au cours d’une visite à Monaco : "les paroles n'ont pas été suivies d'effets", a t-il constaté. En effet, sur 90 objectifs adoptés d'un commun accord par la communauté internationale dans le domaine environnemental ces 20 dernières années, seuls quatre enregistrent des progrès notables, a-t-il indiqué.

En parallèle, on note, entre autres, un amoindrissement de la biodiversité, la diminution des stocks de poissons, la plus grande acidité des océans, ou encore l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Mais ce n’est pas pour rien que Ban Ki-moon s’est exprimé en ces termes à Monaco. En effet, il a tenu à rendre hommage à la Fondation Prince Albert II de Monaco qui "est respectée dans le monde entier pour le travail qu'elle fait dans les domaines de la biodiversité, de l'eau et de la lutte contre les changements climatiques".

Moins optimiste, il a ajouté qu'"il sera bientôt trop tard. Nos modes de consommation sont incompatibles avec la santé de la planète. Notre empreinte écologique est démesurée". Aussi, selon le responsable, "nous devons agir maintenant si nous voulons qu'en 2050, la planète soit vivable pour ses neuf milliards d'habitants".

"Un instrument universel et juridiquement contraignant"

Maintenant, "il faut que la dynamique s'accélère. Nous devons développer ce que nous testons en éprouvette depuis 40 ans. Pour cela, nous devons adopter des mesures d'incitation efficaces, et notamment mettre un prix sur les émissions de carbone". Cité par l'AFP, il poursuit : "Nous devons aussi adopter, d'ici à 2015, un instrument universel et juridiquement contraignant relatif au climat, afin que tous les pays prennent des mesures supplémentaires pour réduire les effets des changements climatiques et s'y adapter".

Rejoignant le secrétaire général des Nations Unies, le prince Albert de Monaco est lui aussi intervenu pour déclarer qu’"à l'heure où la terre et les océans subissent des pressions sans précédent, notamment en raison de la progression démographique mondiale et du changement climatique, il nous incombe d'agir avec détermination pour préparer l'avenir". Publié le 04 avril 2013 par Emmanuel Perrin