Signal d'alarme sur l'Arctique

19/02/2013 11:12

Article du Monde :

 

Le PNUE tire le signal d'alarme sur l'Arctique

Le Monde.fr avec AFP | 
La ruée vers les ressources naturelles de l'Arctique se poursuivent malgré malgré les avertissements des scientifiques et des organisations de protection de l'environnement.

 

Le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) demande la mise en place de garde-fous pour encadrer l'exploitation des ressources de l'Arctique."Aucune mesure ne devrait être prise pour exploiter le nouvel état environnemental de l'Arctique sans évaluer d'abord la façon dont l'exploitation affecterait les écosystèmes, les populations et le reste du monde, étant donné que le risque environnemental est élevé", recommande l'organisme onusien, basé à Nairobi, au Kenya, à l'occasion de la parution de son bilan annuel.

A l'été 2012, l'étendue de la banquise arctique a été la plus faible jamais mesurée, tombant très au-dessous du précédent record de 2007, avait indiqué en septembre le Centre national américain de la neige et de la glace. "Durant les cinq dernières années, les glaces de l'Arctique ont fondu plus rapidement que ce qui était envisagé par les modèles" de prévision des climatologues, rappelle le directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner, dans la préface du "Year Book 2013" [PDF].

Cette fonte des glaces ouvre de nouvelles perspectives économiques, en termes de prospection pétrolière et minérale, de navigation et de pêche, mais peut avoirdes conséquences majeures pour l'hydrologie, les espèces animales et les modes de vie des populations locales. "Ce que nous voyons, c'est que la fonte des glaces encourage une ruée vers les ressources en combustibles fossiles qui précisément, et en premier lieu, ont provoqué la fonte", ajoute M. Steiner dans un communiqué.

La Russie prête à ouvrir l'Arctique aux producteurs privés d'énergie

L'organisme américain de surveillance géologique (USGS) estime que 30 % des gisements non découverts de gaz se trouveraient dans l'Arctique, principalement dans les sous-sols de l'océan Arctique, rappelle le PNUE.

Pour limiter les dégâts environnementaux de cette éventuelle "ruée", le PNUE prône une "approche prudente". Il insiste notamment sur une "gouvernance renforcée" autour de cette région, dont la gestion est actuellement assurée par le Conseil de l'Arctique, un forum international qui regroupe huit pays (Canada,DanemarkFinlandeIslandeNorvègeRussieSuède et Etats-Unis).